FAQ de votre support de placement Amundi PROTECT 90 ESR
Réouverture du FCPE Amundi Protect 90 ESR aux souscriptions Répondre aux Entreprises et accompagner leurs correspondants
1 – LA RÉOUVERTURE DU FONDS
• Pourquoi les souscriptions dans le FCPE Amundi Protect 90 ESR ont-elles été fermées (pour mémoire) ?
Rappelons qu’Amundi Protect 90 ESR a un double objectif :
- Protéger l’épargnant en cas de baisse des marchés en évitant que la valeur de son investissement ne descende en dessous d’une valeur plancher (c’est l’objectif de protection)
- Permettre à l’épargnant de participer à la performance des marchés quand ceux –ci sont haussiers (c’est l’objectif de performance)
Le niveau de la protection est ajusté à la hausse sur la base de la meilleure valeur liquidative atteinte. Grâce à cet effet « cliquet », le niveau protégé est ainsi passé de 90€ par part au lancement du fonds en 2008 à 112,67€ aujourd’hui (la « Valeur Liquidative Plancher »).
La crise due au COVID 19 en février/mars a entraîné un effondrement brutal des marchés, ce qui a contraint le fonds à céder progressivement l’ensemble des actifs risqués, comme les actions, qui en temps normal, offrent un potentiel de performance. Il a dû activer complétement la protection et sa valeur est dès lors très proche de la valeur plancher protégée sans possibilité de progresser.
Définitivement privé de ce potentiel de performance offert par les actifs risqués, le fonds ne peut plus remplir son deuxième objectif.
C’est pourquoi il a été décidé de le fermer à la souscription, conformément aux pratiques de Place.
Cette fermeture décidée par la société de gestion en date du 7 avril s’est imposée à toutes les entreprises et tous les porteurs confondus.
• Pourquoi une évolution était-elle nécessaire ?
En cas de monétarisation, les Sociétés de Gestion doivent proposer une alternative, le fonds n’étant plus, en l’état, en mesure de participer à la performance des marchés et donc de remplir son objectif initial.
• Quelle évolution est proposée à compter du 1er décembre 2020 ?
Cette évolution agréée par l’AMF le 19 août, consiste à réinitialiser la protection et redonner au fonds sa formule initiale toujours avec un double objectif :
- Protéger une partie du capital. Cela signifie qu’à cette date de redémarrage de la protection, la valeur protégée sera réinitialisée sur l’ensemble des encours à hauteur de 90% de la valeur liquidative déterminée ce jour-là (par exemple si la valeur liquidative à cette date est 112,70€, la valeur protégée serait réinitialisée à 101,43€), soit un niveau plus bas que le niveau actuel (112.67€) mais susceptible d’augmenter à nouveau par la suite en fonction de la progression des marchés.
- Bénéficier du potentiel de hausse des marchés financiers
L’investisseur verra toujours son placement protégé à tout moment, et le niveau de la protection ajusté à la hausse sur la base de la meilleure valeur liquidative atteinte à compter de cette nouvelle date.
On conserve la même formule de protection (90% de la plus haute valeur liquidative) mais à partir d’une nouvelle date, le 1er décembre 2020 et ce jusqu’au 1er décembre 2028 (nouvelle période de protection).
• Pourquoi cette évolution nous a semblé la plus naturelle ?
La fusion dans un fonds monétaire n’était pas pertinente, d’une part car les dispositifs des entreprises référencent déjà un fonds monétaire ou de trésorerie (SRRI 1), d’autre part car les placements monétaires proposent désormais un rendement structurellement négatif. Quant aux taux obligataires, ils sont au plus bas et les marchés actions sont par nature volatils. Il nous a donc paru utile de conserver une formule qui associe une protection avec la possibilité de bénéficier partiellement de la hausse des marchés.
• Y-a-t-il des changements dans la stratégie d’investissement ?
La palette des instruments utilisables a été élargie notamment aux instruments financiers à terme qui permettent de couvrir et/ou exposer le portefeuille à différentes classes d’actifs (actions, taux, crédit, change). L’objectif est d’augmenter la réactivité et d’optimiser le rapport rendement / risque.
Le fonds peut également avoir recours à des titres vifs, comme des actions ou des obligations, mais continuera de s’exposer majoritairement au travers d’OPC c’est-à-dire à investir dans des fonds plutôt que dans des titres en direct.
• Le fonds pourrait-il être à nouveau concerné par une fermeture à la souscription ?
Le fonds doit se conformer aux obligations réglementaires et être fermé aux souscriptions en cas de monétarisation. Le cas pourrait donc intervenir à nouveau.
Le fonds, qui a démarré en 2008, n’a pas connu de monétarisation avant 2020 soit pendant 11 ans ½. Il bénéficie de la plus longue ancienneté sur la place. Il a traversé un certain nombre de crises boursières pendant cette période (ex : la crise des dettes souveraines en 2011, le krach sur le marché chinois en 2015, etc.). Malgré ces crises, la valeur liquidative du fonds a toujours conservé un écart significatif avec le niveau de la protection. Cela témoigne de la capacité d’exposition du fonds, qui a continué d’être exposé aux marchés et a pu profiter des phases de rebond précédentes. La dernière crise, extrêmement violente, a contraint le fonds à activer sa protection.
Une précision complémentaire a été apportée au nouveau règlement : « en cas de nouvelle monétarisation la protection prendra fin dans un délai de 6 mois ». Dans ce délai, une nouvelle évolution sera proposée à l’AMF qui pourra être soit une nouvelle protection, soit une transformation, soit une fusion.
• Quels autres impacts suite à cette évolution ?
L’horizon de placement a été raccourci de 5 ans à 3 ans, dans un souci d’harmonisation avec d’autres fonds qui ont le même profil rendement risque au sein de notre gamme épargne salariale et retraite et plus largement au sein même d’Amundi.
Nous avons choisi de ne pas répercuter aux porteurs l’augmentation du coût de la garantie et l’élargissement du process de gestion. La structure tarifaire reste donc inchangée.
2 – LES OPERATIONS DANS LE FONDS POUR LES SALARIES
• Que se passe-t-il à compter du 1er décembre 2020 ?
Dès le 1er décembre 2020, les salariés pourront à nouveau :
- Effectuer des versements
- Placer leurs primes d’intéressement ou de participation
- Réaliser des arbitrages en provenance d’autres supports de placement
Ils pourront aussi toujours réaliser des arbitrages sortants vers d'autres supports de placement et des demandes de remboursement de leur épargne si celle-ci est disponible ou si l’un des cas légaux de déblocage anticipé se présente.
Ces opérations s’effectuent avec une protection minimum de 90% du montant épargné/arbitré à partir du 1er décembre 2020, valable à tout moment
• Quelles en sont les conséquences pour les collaborateurs qui avaient des sommes placées dans ce fonds ?
Les salariés investis dans le fonds continuent de bénéficier du niveau de la protection à 112,67 euros jusqu’au 1er décembre 2020. Si le 1er décembre 2020 la valeur de part du placement est de 112,70 €, la nouvelle valeur protégée sera de 101,43 € (90%*112,70). Ce niveau sera donc inférieur au niveau actuel de 112,67 €, mais sera susceptible d’augmenter par la suite en cas d’évolution favorable des marchés.
La valeur de la part, quant à elle, ne descendra pas en dessous de la nouvelle valeur protégée pendant la période de Protection (du 1er décembre 2020 au 1er décembre 2028)
Les porteurs de parts présents dans le fonds Amundi Protect 90 ESR qui ne souhaitent pas bénéficier de la transformation conservent le droit de demander gratuitement l’arbitrage ou le rachat de tout ou partie de leurs parts, dans les conditions réglementaires habituelles.
• Quelles conséquences pour les collaborateurs qui n’avaient pas investi dans ce fonds et qui souhaitent investir à compter du 1er décembre 2020 ?
Pour ces salariés, c’est comme s’ils investissaient dans un nouveau fonds avec toujours le double objectif de bénéficier du potentiel des marchés et de protéger une partie du capital ainsi qu’une partie des gains. La valeur liquidative reste en permanence supérieure ou égale à 90 % de la plus haute valeur liquidative atteinte sur la période du 1er décembre 2020 au 1er décembre 2028.
A tout moment, au minimum 90% du capital investi à compter du 1er décembre 2020 est protégé, quelle que soit l’évolution des marchés financiers.
L’épargnant entre et sort à tout moment, sans pénalités, tout en bénéficiant du niveau protégé de la valeur liquidative.
• Quels choix pour le salarié ?
• Si l’évolution lui convient
Il n’a rien à faire : Il profitera de la transformation qui induit une baisse de protection pour bénéficier en contrepartie du potentiel de hausse des marchés.
• Si l’évolution ne lui convient pas
Il peut arbitrer ses parts sans frais vers un autre support de placement de son plan d’épargne ou bien racheter ses parts si celles-ci sont disponibles.
• Les conditions de rachat sont-elles modifiées ?
Non. Les rachats (revente des parts du fonds pour obtenir un remboursement d’épargne disponible ou indisponible dans le cas d’un déblocage anticipé légal) ou les arbitrages / transferts individuels vers un autre fonds restent parfaitement possibles, dans les conditions habituelles.
3 – LES OPERATIONS DANS LE FONDS DANS LE CADRE COLLECTIF
• Quelles options pour l’entreprise ?
Rappelons que cette fermeture, décidée par la société de gestion, s’applique à toutes les entreprises et tous les porteurs.
Néanmoins, depuis la fermeture aux souscriptions, le fonds a continué de figurer dans la liste des supports de placement du(des) plans.
• Si aucune mise à jour du/des plan(s) n’a été réalisée l’entreprise n’a rien à faire
• Si les accords d’entreprise ont été modifiés depuis la fermeture pour indiquer la fermeture du fonds Amundi Protect 90 ESR aux souscriptions, il y a alors nécessité de mettre à jour le(s) plans dans les meilleurs délais.
Dans les deux cas, la réactivation/réouverture sera automatique sauf si le client s’y oppose explicitement.
L’entreprise peut toutefois décider :
- de le fermer aux nouvelles souscriptions au niveau du plan d’épargne (une demande explicite doit être formulée)
et/ou
- de transférer le stock vers un autre fonds de son dispositif pour l’ensemble des salariés porteurs de parts dans le cadre d’un transfert collectif (via un PV de transfert soumis aux partenaires sociaux)
• L’entreprise peut-elle décider de ne plus proposer le fonds à ses salariés ?
Oui, dans le cadre d’une offre sur mesure, l’entreprise peut décider de ne plus proposer ce fonds aux nouveaux versements.
- Sans transfert du stock
Le fonds sera déréférencé de ses accords via un paramétrage modifié chez le teneur de comptes et valable jusqu’au nouvel avenant sans effet sur le stock. Tous les porteurs ayant conservé des avoirs dans le fonds (le stock dans son intégralité) seront impactés par cette réactivation.
- Avec transfert du stock
L’entreprise en accord avec les partenaires sociaux peut transférer l’intégralité du stock vers un autre fonds de son dispositif pour l’ensemble des salariés porteurs de parts dans le cadre d’un transfert collectif (via un PV de transfert soumis aux partenaires sociaux)
• Quelle évolution dans le cas des Offres Packagées Entreprises ?
Depuis sa fermeture, le fonds Amundi Protect 90 demeure toujours dans la liste des supports de placement des offres Epargne salariale/Epargne salariale et retraite. En effet, même si le fonds ne pouvait plus recevoir de versements, les salariés déjà investis pouvaient toujours faire des arbitrages en sortie ou effectuer des rachats.
A compter du 1er décembre 2020, l’ensemble de la documentation relative aux offres sera mis à jour pour tenir compte de la réouverture et les salariés pourront à nouveau effectuer des versements et des arbitrages en provenance d’autres supports de placement.
Le choix reviendra donc individuellement aux salariés de sortir (rachat/arbitrage/transfert) ou d’effectuer de nouveaux versements qui redeviennent possibles à compter du 1er décembre 2020.
• Quelle communication est faite aux salariés ?
Communication à compter du 26 octobre 2020 :
- Information réglementaire sur les sites publics
- Actualité dans l’espace personnel sécurisé du salarié
- Information individuelle (courrier explicatif à vocation pédagogique et lettre réglementaire) par mail/courrier adressé par le teneur de comptes
- Diffusion d’un Webinar explicatif en partie publique et sécurisée des sites